Haut Artisanat

Le marqueteur miniaturiste constitue, tout au long de sa carrière, une palette d’essences de bois qui vont lui permettre de réaliser ses créations. Il perçoit dans les veines et les couleurs du bois l’usage qu’il peut faire de chaque minuscule découpe.

La marqueterie est une technique de décoration traditionnellement utilisée pour le mobilier, les petits objets en bois, les boiseries et les coffrets. Son apparition dans le domaine de l’horlogerie est relativement récente.

Quand le marqueteur regarde un paysage ou capture la silhouette d’un animal, il imagine de quelle manière il va créer la vie et le mouvement dans son œuvre. Il réalise son dessin au trait qui lui servira à découper les contours. Selon son inspiration et les motifs choisis, il fait appel à toute sa palette de bois, dont une majorité de teintes naturelles, qu’il découpe et assemble, colle et plaque.

Une rangée de diamants ou d’autres pierres peut changer l’allure d’une montre, en ajoutant une touche de distinction raffinée. Mariage entre horlogerie et Haute Joaillerie, le sertissage est un art délicat qui exige un œil et un geste précis.

Le sertissage consiste à assembler et à fixer des pierres ou des diamants sur un bijou ou une montre. Le sertissage sur les pièces de Haut Artisanat est réalisé entièrement à la main par le sertisseur, qui s’assure de l’éclat de chaque pierre en les orientant avec rigueur et régularité. Les fabricants de garde-temps ont toujours collaboré étroitement avec les bijoutiers et les joailliers, d’autant que dans l’histoire, nombre d’horlogers sont précisément issus de ces domaines.

Cependant, en horlogerie, le sertissage sert à valoriser la montre ; il a donc dû s’adapter à ses contraintes. Mouvements extra-plats, nouveaux alliages parfois improbables, décorations étendues à toutes les parties de la montre, du bracelet au cadran, en passant par les attaches, la carrure et la lunette, sont autant d’éléments qui viennent influencer le choix des techniques de sertissage.

Le guillochage est une technique de décoration qui, grâce à des machines mécaniques animées par la main de l’homme, offre la possibilité de créer de magnifiques décors gravés très fins et réguliers sur les cadrans, les mouvements, les boîtiers et les bracelets, entre autres.

Au fil du temps, les guillocheurs ont utilisé différentes sortes de machines, n’hésitant pas à les modifier pour les améliorer ou réaliser de nouveaux décors.

En tournant la manivelle de la main gauche et en gérant simultanément la pression du burin de la main droite, le principe est toujours d’actionner ce dernier pour qu’il trace de fins sillons dans une pièce de manière géométrique et répétitive.

La magie de l’émail se produit dans le four, où la matière fusionne avec le métal. L’émailleur, tel un alchimiste, maîtrise le métal, ses couleurs, et ses feux pour créer un objet d’art qui traversera les âges.

L’émail est une matière fondante composée de différents minéraux et d’oxydes métalliques destinés à recouvrir par la fusion la surface du support afin d’obtenir une couche vitrifiée, uniforme, brillante et lisse.

L’émailleur réduit l’émail en grains très fins, et le lave à plusieurs reprises pour éliminer les impuretés. La substance est ensuite mélangée à de l’eau afin d’être appliquée sur des surfaces soigneusement préparées. À ce stade, aucune imperfection n’est permise si l’on veut un émail uniforme, limpide et lisse.

Une fois séché, l’émail est passé au four à plus de 800 °C, ce qui lui permet d’adhérer au support métallique en devenant extrêmement dur et quasi inaltérable. Selon la complexité du sujet et la technique choisie, un objet peut retourner au four jusqu’à 30 reprises. Une fois finalisées, les décorations émaillées sont réputées pour leur protection exceptionnelle contre l’oxydation, leur brillance pérenne et leur très grande résistance au temps.

L’art délicat de la gravure à la main permet de faire surgir du métal les décors les plus raffinés en jouant avec la lumière. En horlogerie, comme en bijouterie, le travail du graveur se fait au binoculaire, à une échelle exigeant la plus grande attention.

De tous les métiers de Haut Artisanat, la gravure est celui qui se rapproche le plus du dessin à main levée, sauf que le papier devient du métal et le crayon est un burin, principal outil du graveur. Toujours affûté, il est le prolongement naturel de sa main, et pénètre ainsi dans la matière pour faire des tailles nettes ou sculpter des volumes.

Selon le travail à réaliser, le graveur va choisir son outil le plus approprié et il va devoir le fabriquer pour réaliser un décor particulier.

Sur les pièces de Haut Artisanat, Patek Philippe aime intégrer la gravure car elle permet de sublimer une réalisation de micromarqueterie ou d’émail.

Venez découvrir la collection Haut Artisanat 2025 à Genève, aux Salons Patek Philippe, du 5 au 26 avril 2025.

Inscrivez-vous à l’exposition à :